Régulièrement, les marchés financiers sont agités de soubresauts. En matière de placements, les fluctuations sont monnaie courante et peuvent donner des sueurs froides. Comment réagir dans ce contexte ?
À la bourse, les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Dans le vert un jour, les voyants repassent au rouge le lendemain. Après une belle remontée en 2021, les marchés se montrent cette année très capricieux. L’inquiétude générée par la hausse des prix, les prochaines augmentations des taux d'intérêt aux États-Unis, le ralentissement de la croissance en Chine et, surtout, la guerre en Ukraine a plongé un grand nombre d’investisseurs dans une profonde déprime.
La panique est mauvaise conseillère
Cet effet yo-yo provoque un sentiment d’inquiétude et d’insécurité, a fortiori si vous effectuez vos premiers pas en bourse. Vous consultez probablement davantage les cours boursiers. Dois-je vendre ou, au contraire, est-ce le moment d’acheter ? Que faire si la bourse continue de chuter ? Et si je manquais certaines opportunités au moment où les marchés connaissent un regain d’optimisme ? Dans ce type de situation, la panique s’avère la pire des conseillères. Acheter ou vendre de manière impulsive est fortement déconseillé. Une stratégie d’investissement s’inscrit dans la durée (3, 5, 7 ans, voire davantage). Afin de ne pas vous laisser guider par une émotion ponctuelle, il est essentiel de garder la tête froide. C’est évidemment plus facile à dire qu’à faire, car votre instinct vous dicte probablement le contraire.
Investir : entre raison et intuition
On a longtemps considéré que les investisseurs ne basaient leurs décisions que sur des faits rationnels, qu’ils mettaient en balance risque et rendement. La finance comportementale est venue remettre en cause ce postulat de base. Les investisseurs se laisseraient en fait fréquemment guider par leurs émotions. Rien à voir avec un prétendu manque de discernement ou de lucidité. Quel que soit leur degré de compétences, ils succombent à des influences ou s’inscrivent dans des schémas.
Investir : des comportements mimétiques
Bien qu’investir relève principalement de l’initiative individuelle, nous nous laissons guider par notre instinct grégaire. De nombreux investisseurs ont tendance à calquer leur comportement sur celui des autres. La flambée des cours n’a dès lors parfois plus grand-chose à voir avec la valeur sous-jacente ou les perspectives. Elle résulte davantage d’un effet d’émulation. L’inverse est également vrai : lorsque les vendeurs sont majoritaires, les investisseurs ont tendance à suivre le mouvement. Conséquence : cette attitude pousse parfois certains investisseurs à acheter à la hausse et à vendre à la baisse.
Conseil
Consultez les performances de vos placements lorsque vous le jugez nécessaire, sans jamais perdre de vue qu’une stratégie d’investissement s’inscrit dans la durée. Pour de nombreux investisseurs, consulter les cours de manière compulsive est source de stress et génère des comportements d’achat et de vente irrationnels.
Les bourses ont toujours fini par se reprendre, mais il faut parfois être patient
Peut-être avez-vous éprouvé le sentiment d’avoir acheté au « mauvais moment ». Et lorsque de nombreux investisseurs ont vendu une part de leurs investissements, peut-être avez-vous songé à en faire autant. Rappelez-vous qu’investir est une stratégie destinée à atteindre vos objectifs financiers dans le futur. Comme nous avons pu le constater lors du rebond de la fin du mois de mars dernier, les crises, quelle que soit leur ampleur, sont le plus souvent passagères. Qu’il s’agisse du krach boursier de 1929 à l’origine de la « Grande Dépression », de la crise financière de 2008 ou de la pandémie du coronavirus en 2020, les marchés ont toujours fini par se ressaisir.
Si l’on garde une vue d’ensemble, malgré toutes les crises, l'investissement à long terme continue de produire des rendements potentiels plus élevés.
La patience est toujours récompensée
En cas de dépression profonde, les investisseurs qui s’en sortent le mieux sont ceux qui ont su se montrer patients. Les investisseurs qui n’ont pas cédé à la panique lors de la crise financière de 2008 et ont réparti leurs placements sur divers investissements, marchés et secteurs, ont vu leurs positions récupérer leur niveau, voire le dépasser quelques années plus tard. Parfois, la patience est récompensée encore plus rapidement. En 2020, la reprise n'a pris que quelques mois, après quoi les rendements ont repris de plus belle.
Investir en période de crise
Les investisseurs professionnels profitent des périodes de crise pour acheter « à prix bradés » des actions de qualité. Or, dans une certaine mesure, cette stratégie est également à votre portée. L'une des solutions peut être l’investissement périodique, qui vous permet de placer, chaque mois ou chaque trimestre par exemple, un montant déterminé dans un fonds d’investissement. Donc, même lorsque le marché boursier ne se porte pas aussi bien qu’aujourd’hui. Mais attention, il est important alors de maintenir une certaine régularité plutôt qu’acheter et vendre de manière impulsive et désordonnée.
Ne perdez jamais de vue les conseils suivants :
- ne cédez pas à l’euphorie ou à la panique
- privilégiez une vision à long terme
- continuez à consulter régulièrement les performances de vos placements, mais pas de manière compulsive (par exemple tous les trimestres)
- restez patient parce qu'en cas de crise, les bourses ont toujours fini par se reprendre jusqu'à présent
- diversifiez vos investissements
- pensez à l’investissement périodique, qui peut vous éviter de prendre des décisions sous le coup de l’émotion
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